A voir un « road-movie » sur l’Afrique, loin des stéréotypes, Gabriel et la montagne

Gabriel et la montagne, film franco-brésilien de Fellipe Barbosa, 2017, 2H07, sélectionné par la Semaine de la critique à Cannes.

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Entre fiction et documentaire

Très beau film sur l’Afrique, entre fiction et documentaire. L’histoire vécue d’un jeune universitaire brésilien brillant, Gabriel, qui décide d’une pause dans ses études pour parcourir le monde. Le film se situe en Afrique, dans 4 pays – Kenya, Tanzanie, Zambie et Malawi – qu’il découvre, muni d’un faible pécule, à pied, en autobus, en camion, en moto… Il rencontre sur le chemin des gens, ces hommes et femmes qui sillonnent en permanence les pistes de latérite ; ils l’accueillent chaleureusement dans leurs villages, l’hébergent dans leurs humbles foyers et le guident dans des sites de toute beauté (le Kilimandjaro…) ; il vit cent petites aventures, éprouvant les réalités économiques et sociales du continent, accompagné pendant un certain temps par sa compagne, également universitaire. Épris d’idéalisme, enthousiaste, généreux mais têtu, il fait fi des conseils de prudence, se risque seul dans une ascension ultime, celle du mont Mulanje (Malawi), jusqu’à l’exténuation physique. Il meurt d’épuisement dans la montagne.

Un hommage émouvant du réalisateur à son  ami d’enfance

Le réalisateur, Fellipe Barbosa, franco-brésilien, ami d’enfance de Gabriel, décide de raconter les deux derniers mois de sa vie, en 2009, dans un hommage fraternel. Il choisit des acteurs professionnels et des amateurs. Certains d’entre eux sont les personnes réellement rencontrées par Gabriel. Passé et présent, authenticité et invention, tissent une narration empreinte en permanence de tendresse et de tristesse.

Une Afrique attachante

Le film montre une Afrique débarrassée des clichés habituels, un peuple attachant, hospitalier malgré la dureté de la vie au quotidien, fondu dans une nature encore indomptée aux espaces immenses.

Jean Dollé

 

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